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Efficience par la bienveillance

 

Les qualités ne sont pas intrinsèquement liées aux acteurs,
elles sont produites par l’effet des situations sur eux.
- Pierre Fayard

L’Efficience


Contrairement à l’efficacité, qui ne vise que le résultat final, l’Efficience suggère à la fois le but à atteindre et la facilité pour y arriver.
Pour être facilement atteignable, le but visé doit tenir compte du contexte environnemental de l’action et de la capacité des acteurs à mettre aisément en oeuvre leurs compétences pour y parvenir. L’objectif est alors réalisé dans un minimum de temps et avec un minimum d’efforts.
Replacé dans le quotidien de la personne ou de l’entreprise, ce concept fait référence à un autre : le”win/win”. Il y a un gain à tous les niveaux, et pour chaque partie engagée. L’action menée peut alors perdurer parce que l’individu comme le système qui l’accueille peuvent évoluer de manière avantageuse.

 

Les ingrédients de l’efficience

 

L’efficience suppose un besoin et l’objectif de le satisfaire.
Elle suppose la possession des ressources et qualités nécessaires pour agir ou du moins la capacité de les acquérir aisément.
Elle suppose aussi la prise en compte de l’environnement spatio-temporel autant que des individus qui y évoluent..

A un niveau individuel :
L’acteur sera efficient si, dans son action, il pourra trouver un intérêt, un soutien et de la reconnaissance.

Au niveau du système (entreprise ou toute institution):
Puisqu’un système s’insère dans une réalité économique autant que sociale, sa viabilité a besoin de l’Efficience des individus qui concourent à le maintenir en place. Pour cela il doit être attentif à la validité du but à atteindre et prendre en considération le bien-être des acteurs qu’il engage pour réaliser les objectifs attendus.

Dès lors, nous postulons que cette Efficience du système comme sa pérennité passe par la Bienveillance.

 

La Bienveillance

 

Le concept de Bienveillance peut être envisagé comme une attitude à adopter ou une qualité morale. Pour le bouddhisme, il y a une notion de fraternité. Pour le philosophe chinois Confucius, la Bienveillance est une qualité fondamentale du chef. Il aurait dit : « Que le prince cultive les vertus et le peuple viendra à lui en masse, avec le peuple viendront les terres, avec les terres la richesse. Cette richesse sera le bénéfice de la rectitude du prince. Vertu est racine, richesse est moisson ».

Le climat généré par la Bienveillance permet à l’individu comme au système dont il dépend d’évoluer pleinement et librement, au bénéfice de tous.
Ces concepts d’Efficience et de Bienveillance sont également les fondements de toute action menée.
Porter une attention particulière aux relations entre les individus et, entre les individus et le système qui les engagent permettra de gérer humainement les ressources pour qu’elles prospèrent.

 

Effets de la Bienveillance

 

La Bienveillance suppose une relation : relation à l’autre et relation à soi.

La Bienveillance altruiste souligne le lien et le respect accordés à autrui, de même que la confiance en ses qualités.
Dans sa version égocentrée, la Bienveillance souligne l’importance d’être respectueux de soi et confiant en ses propres qualités.

L’attitude bienveillante instaure un climat de confiance qui permet aux personnes engagées dans la relation d’être connectées en permanence avec leurs potentialités. A ce moment, même les erreurs deviennent des ouvertures vers la créativité.
Cela est facilement observable chez l’enfant lorsqu’on lui propose de “réparer” sa bêtise :

implicitement on lui fait passer le message qu’il continue à être un acteur en qui on croit; il peut alors créer une autre voie plus appréciable. La punition pure et simple ou le renvoi ne permet pas cette créativité ni la poursuite de l’action, parce qu’elle fige l’action indésirable sans donner d’issue possible.

L’attitude bienveillante encourage également la prise de responsabilités : le dirigeant se sent reconnu pour ses compétences et soutenu dans son action.

 

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